1000 milliards de dollars, dites nous au moins merçi, les banquiers !

Publié le par borneo


1000 milliards de dollars, soit le PNB du Canada ou de l'Espagne en 2005 ou prés d'une fois et demi celui de toute l'Afrique, afrique du Nord, maroc Tunisie Algérie compris ou 1/13 du PNB des Etats-Unis !

Celà ne vous dit rien
c'est environ deux années du budget de la sécurité sociale
ou 1 siécle de recherche scientifique en France
ou 3 ans de Guerre en Irak ou encore la totalité des dépenses d'armement sur la planéte d'une année !
ou 15 ans de toute l'aide apportée par les pays riches aux pays pauvres !

Songez que lorsque nos syndicats ont le front d'appeler à une gréve de 24 heures, madame Parisot et ses collégues proclament haut et fort qu'ils ruinent notre économie.

c'est donc la somme que selon la Barclay's Le président Bush, le secrétaire au trésor américain Henri Polson et le Président de la Banque Fédérale Ben Bernanke
ont consentis à débourser au nom du contribuable américain pour sauver la finance mondiale. Si vous entendez encore un libéral s'insurger contre l'interventionisme de l'etat, vous pouvez désormais l'envoyer paître. Ariel Roubini les saluent d'ailleurs d'un retentissant comrade Bush, comrade Bernanke et comrade polson.

Qu'ont-ils décidés ? Ce que le gouvernement français avait consenti pour sauver le crédit lyonnais du Naufrage, c'est à dire regrouper l'enssemble des dettes pourries dans une structure spécialisée, (Resolution Trust Corp, RTC) garantie par l'Etat, donc par le contribuable américain et ne vous faites pas d'illusion par coup de bande de billard par nous aussi, les citoyens de la planéte.

Rejouissez vous, les banquiers et le systéme financier internationnal sont sauvés, grâce à nous !

Mais celà suffit-il effectivement ?

Bien évidemment non, puisque celà ne résoud pas le probléme des familles américaines qui se voient chassées de leurs foyers et l'effondrement du marché de l'immobilier qui voit des biens arrivés en abondance, du fait des ventes à l'encan, et des acquéreurs moins nombreux devant la restriction des conditions d'accés au crédit. Les mises en chantier vont se faire plus rare et pour des programmes aux couts révisés.
Avec l'automobile, la construction est le deuxiéme gros pilier de l'économie.

Il faudrait donc resolvabiliser les acquéreurs au même titre que l'on vient de le faire pour ces financiers délinquants. Il y a t-il des solutions ?



les solutions:

-transformer les préts immobiliers à taux variable, en préts à taux fixe au cours du jour de la signature, ceci sans compensation pour les préteurs: celà revient à enteriner une réduction de valeurs des créances qui n'est du qu'à la légereté des préteurs.
Mais celà aurait pour effet de resolvabiliser une large parti des emprunteurs qui verraient leurs mensualités reajustées à la baisse. Dés lors, les titres représentants ces créances pourraient retrouver une notation favorable.

Celà dévalue certes la créance mais d'un montant connu: celui de la baisse du prix de l'immobilier.

De plus,  un 1/3 des biens immobiliers arrivant sur le marché consécutivement à une séparation ou un divorce, l'assurance liée au prêt devrait prendre en charge la résolution de cet événement comme elle couvre les aléas de la perte d'emploi.


- Réduire la garantie de chaque prêt au seul bien financé : En cas de défaillance sur un prêt même à la consommation, l'huissier vient aussi bien recenser les postes de tv ou les sofas du débiteur et éventuellement faire prononcer la vente des véhicules, voire de la maison.  Il en découle un effet de dominos. D'une ou deux échéances à 100 $ qui représente l'achat d'un poste de TV, le premier créancier parvient par saisi des comptes de son débiteur à rendre pourris la totalité des autres prêts même si pour ceux çi les échéances continuaient d'être honorées. Stop à ça ! C'est un terrible effet de levier, dont les préts à la consommation pour des achats impulsifs sont les principaux responsables. Il faut donc pour chaque prét limiter en fonction de son importance la part des revenus ou des salaires que le créancier pourrait faire saisir chaque mois. Au vu des taux d'intéréts usuraires du secteur, justifiés par le risque pris, il apparait imbécile de leur accorder les voies de recouvrement expéditives en cours actuellement. De plus les frais éventuels de ces recouvrements devraient d'emblée être limités à une fraction du montant du prêt.
 


Pour les débiteurs défaillants, il convient là encore d'éviter que le bien immobilier atterisse sur le marché à un prix bradé, tandis que les emprunteurs malheureux se trouvent réduits à camper en bidonvilles.

Ariel Roubini et de nombreux économistes avec lui se prononcent pour la création
d'un Home owner loan corp (HOLC)

Il faut donc transférer la propriété à un fond, qui gérerait une immense copropriété qui maintiendraient les débiteurs défaillants dans leurs murs sous le statut de locataires, éventuellement assortis d'une formule d'accession à la propriété comme savent le faire les organismes du logement social. Ainsi, la dette retrouverait-elle une contre partie, réévaluée à sa valeur réelle qui est en définitive rien de plus que la solvabilité effective des emprunteurs.

Nous allons participer d'une maniére ou d'une autre au financement de cette dette.

 En effet, il faut se souvenir que le montant colossal de la dette des USA, que le financement de la guerre en Irak n'avait fait qu'accroitre, ainsi qu'un déficit chronique des finances publiques sous les gouvernement néos conservateurs qui multiplient les baisses d'impôts en faveur des plus nantis (hé oh Fillon, Sarkosy) était à l'origine de la baisse du dollar par rapport à l'Euro, rendant les pays de la zone de moins en moins compétitifs (Ainsi les constructeurs américains qui fabriquent en Europe des véhicules économes en carburant ne sont pas en mesure de les vendre sur leurs propres marché ou la demande existe pourtant).
 
 Cette situation ne peut aller qu'en s'aggravant, exportant ici la crise.

Et vous savez quoi ? Déjà nos patrons hurlent qu'il ne faudrait pas en profiter pour freiner la liberté du commerce par des législations tatillonnes ! Ces libéraux néos cons, quand même ils osent tout, le pape dirait : perseverare diabolicum est !

Publié dans Economie

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