Le canard enchainé pratique le journalisme d'enquête "Canada dry"à l'egard des candidats Sarkosy ou Royal

Publié le par borneo

                On ne pleurera pas outre mesure que le piége à cons se soit refermé sur le couple Royal-Hollande, puisqu'ils font partie de ces braves gens qui refusaient de s'émouvoir lorsque les habitants de l'ile de Ré ou d'Oléron se plaignaient d'être soumis soudain à l'impôt sur la fortune, suite à la spéculation immobiliére éffrenée des cinq derniéres années.
                Tel est pris qui croyait prendre et les vacanciers de Mougins se seront pris les pieds dans le tapis.

             Nous serions donc tenté d'applaudir des deux palmes à l'exploit du Canard enchainé et de saluer en lui, les derniers feux d'un journalisme d'enquête.
Ben pas vraiment. Le Palmipéde pratique l'investigation "canada dry", celà en posséde la couleur, l'apparence, mais au gout force est de constater que le compte n'y est pas.

            En vrac.

             Dans le cadre d'une procédure judiciaire, le tribunal ordonne une expertise. Celle-ci suivant les cas est facturée entre 1000 (rare) et 3000 €uros.  Soit un montant qui outrepasse largement celui de l'impôt encouru. C'est pourtant la seule approche juste. Les propriétaires doivent ils y procéder chaque année ?
             Car la valeur d'un bien immobilier peut beaucoup varier malgré les apparences. Six agents immobiliers auraient ainsi confiés au journaliste qu'a vu de bec la villa royale valait trois fois son prix déclarée, ceci sans avoir bien évidemment visités la maison.
             Or ces professionels savent bien  qu'entre en ligne de compte pour toute évaluation sérieuse les métres carrés réels. Une étude préalable anti-termites et autres prédateurs doit précéder toute vente et désormais une étude "écolo", amiante, isolation thermique etc..
             Si le bien est en fait la propriété d'une SCI, les parts de celle-çi supportent un abattement de 3O%, car les statuts réservent en général la priorité de rachat de parts aux associés non vendeurs.

                Le statut du terrain: de nombreuses promotions l'ont été ou le sont sur des terrains dans le cadre d'un bail amphitéotique. L'incertitude qui pése sur la position du bailleur à l'échéance vient évidemment minorer le prix.
                Par exemple, on a vu se vendre fort mal une maison parce qu'elle était situé sur la voie d'accés aux plages des campeurs. Pas évident a juger pour un journaliste en déplacement l'hiver.
                Les réglements de Lotissement, de ZAC etc..sont à prendre en compte. Au delà de 500 000 € les acquéreurs veulent de la trés grande maison du 300 M2 minimum. Beaucoup de réglements ne permettent pas l'extenssion du construit, l'élévation d'un étage.
                Les voisins procéduriers. Certains terrains ont changés de mains 3 ou 4 fois en dix ans sans que jamais aucun des propriétaires sucessifs ne parviennent au bout de la procédure que leur impose des voisins de ce type, au premier dépôt de permis de construire. Celà géle vite la valeur des biens de toute une rue !
                La rue est-elle privée ou risque-t-elle de devenir passante, d'être intégrée dans une forme de rocade ?
                Le droit de cloturer haut. Le riche aime s'abriter des regards, Certains réglements au contraire s'y opposent.

             Si le bien supporte des hypothéques. La procédure de purge prendra du temps et là encore une minoration pour fixer l'acquéreur s'impose.

             Enfin la PISCINE. Bien que le prix d'un tel élément de confort ne soit en lui-même pas trés important, le temps des travaux, du permis de construire peuvent retarder d'un été la jouissance effective du bien. L'acquéreur veut de la piscine et du jardin paysager médittéranéen (palmiers et Oliviers) comme un drogué en quête de Schnouff.

             Au final, le Canard alimente donc une polémique à la "Gringoire", sur de bien faibles bases. Le pire est sans doute, la mise en accusation des confréres qui ne veulent pas entrer dans cette opération "mains propres" avec si peu de biscuits.

             Maintenant si ces "scandales" permettaient de calmer la flambée des prix immobiliers, ou devaient convaincre les politiques de soustraire la résidence principale du calcul de l'ISF, nous ne pourrions que nous réjouir d'une si heureuse conclusion, nous habitant des côtes et des iles ou des vieux quartiers soudain "rénovés" et réévalués. Même Jospin finira par s'en apercevoir quand sa femme de ménage sera obligé de quitter l'ile faute de logements.

            Au rythme actuel, il faudra construire des villages de préfabriqués pour loger les habitants du cru et les saisonniers, les campings eux-mêmes, transformés en parc de loisirs avec chalet bois de 55 M2 a 130 000 €uros devenant eux aussi hors de portée.

          Le tout en moins de cinq ans. Les Raffarinades auront été des années de cocagne pour certains.

            

            

Publié dans Politique france

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