Jacques Chirac propose des solutions à la crise des banlieues

Publié le par Borneo

C'est evident, mon cher Watson !

Ce qui frappe au cours de ces événeménts de violence auxquels nous assistons, c'est l'évidence des solutions. Comme si, chacun d'entre nous et la classe politique dans son enssemble connaissaient de toute éternité les mesures à prendre. Le Leit-motiv semble bien être : je l'avais bient dit.

Par exemple le premier ministre prend comme premiére mesure le retour des subventions aux associations de quartiers, la création de nouvelles zones franches, et autorise l'accés à l'apprentissage dés quatorze ans, décisions approuvées de toutes parts à l'exclusion d'un quarteron de syndicalistes enseignants.

On disserte trés justement de la politique de la ville menée avec obstination par Jean Louis Borloo,
on omet de dire que les financements sont rien moins qu'assurés.

L'intervention à la télévision de Jacques Chirac du 14 Novembre au soir ne déroge pas à la régle. L'homme qui avait dénoncé la fracture sociale dresse à nouveau un constat fiable des causes de l'agitation et propose des réponses qui sont d'autant plus justes que personne ne les conteste vraiment.

Cependant, il ne faut pas celer la lourde responsabilité d'un Président si justement conscient des problémes affectant notre société d'avoir choisi pour y répondre un notable pachyderme issu de la France rurale aussi inadapté pour la fonction que ne le fut l'ex premier ministre Raffarin, en contre emploi notable.
ET En s'entourant exclusivement ou presque de courtisans à l'image du sinistre (au
sens de cynique) Douste Blazy Jacques Chirac s'est coupé de toutes forces de renouvellement.

Et la teneur du discours ne laisse pas présager de réformes d'ampleur. Appeler à la responsabilité des partis pour faire place à toutes les catégories sociales est une plaisanterie.

Education, emploi, logement, égalité des chances, fin des discriminations, lutte contre l'économie souterraine, contôle des flux migratoires, aide aux pays source en grande difficulté qui alimentent l'exode, rien de celà n'est sujet en réalité à polémique.

Si l'on fait bien entendu abstraction des croisés de l'occident chrétien que sont messieurs Le Pen et De Villiers.

La question revient donc à s'interroger sur les raisons qui retardent la mise en oeuvre effective de mesures indispensables.

La premiére d'entre elle est le poids sociologique d'une classe politique fermée sur elle-même, coupée de toutes les forces de Jouvence que constituent les jeunes actifs et les femmes, elle constitue le bastion de tous les  conservatismes de gauche ou de droite .

Là encore la solution est connu, le Président l'a justement évoquée, il faut rapprocher la representation politique de la sociologie des citoyens. Une hypothétique 6° République ne nous satifait pas à cet égard.
Une réforme du mode d'élections étendant la formule appliquée aux municipalités à l'enssemble des assemblées élues parait plus adaptée. Je souligne l'enssemble des assemblées élues: assemblée nationale, Conseils généraux, conseils régionaux.
 La liste majoritaire raflant la majorité des siéges, les listes d'opposition se partageant à la proportionelle la fonction d'opposition.

Pour le Sénat, il faudra beaucoup d'imagination pour obtenir de lui qu'il accepte de se réformer.

Pour le Conseil économique et social, le Président a toutes les clefs en mains.



L'éducation nationale: des réformes ont eu lieu, cependant là encore il faudra du courage pour venir à bout des rentes acquises.

La seconde raison est le manque d'argent. l'Etat qui est l'un des plus taxeurs d'Europe est pauvre cependant. On a voulu baisser l'impôt sans toucher au tonneau des danaïdes et les ressources font défaut. Des milliers de SNCM, de régies des transports marseillais, sucent le flux financier de la puissance publique avant qu'il ne parvienne à ceux qui en ont le plus besoin.

On a prétendu aussi réformer tout en épargant les classes sociales dont on est les obligées. La sécurité sociale fait la part belle aux médecins que l'on laisse s'installer en masse sur la côte d'Azur ou ils croisent en toute impunité les agrégés en fin de carriére. Tandis qu'il faut parfois plus de six
mois pour obtenir un rendez vous chez un psycho-therapeute en "zone sensible".

Quinze jours avant les émeutes, on votait encore des facilités fiscales en faveur des plus favorisées.

C'est pourquoi vous me savez si hostile au demagogue Fabius qui souhaite revenir sur la réforme des retraites ou "renationaliser."

Arrétons là : Assez de politique "volontariste", sinon au sens militaire du terme. ( OK, je vais désigner deux volontaires..), mais des projets, des actions qui s'imposent à tous, sous peine de sanctions.

Alors oui, les maires coupables de refuser les logements sociaux sur leur commune, les entreprises ou les propriétaires pratiquant la discrémination rentreront dans le rang, les médecins souhaitant ne s'intérésser qu'aux rombiéres du Var s'essayeront au secteur déconventionné.

Enfin, le Président a souligné la responsabilité des parents. Mais toute société a de tout temps proposée un encadrement de sa jeunesse. Au nom de la société de Liberté, on a peut-être oublié de trouver des substituts modernes aux mouvementx Scouts et autres francs franches camarades du Passé. Il faudra sans doute réfléchir à deux fois avant d'affirmer que le nouveau service civil
peut en constituer cette forme rénovée.

Cette crise est l'affaire de tous. Disons donc comme JF Kennedy " ne te demande pas ce que le pays peut faire pour toi, demande toi ce que tu peux faire pour ton pays".

Chacun d'entre nous porte donc une part de solution.






Publié dans Politique france

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