emploi ne nous voilons pas la face

Publié le par borneo

Selon l'Agence centrale des organismes de sécurité sociale (ACOSS) -qui regroupe les 103 URSSAF de métropole auprés desquelles les promesses d'embauche des employeurs sont collectées- entre septembre et décembre dernier, 75,4% des promesses d'embauches concernaient des contrats à durée déterminée, et 4,4% des CNE, le traditionnel CDI ne représentant plus que 20,2% des emplois proposés.



Les nouvelles propositions du Premier ministre quant à l'emploi des jeunes, le contrat premiére embauche, pas plus que le CNE, le contrat nouvelle embauche, ne trouvent aucune grace aux yeux de la Gauche.

        Il faudrait pourtant convenir que la réglementation actuelle est bien la réglementation qui organise le mieux la précarité et non les mesures nouvelles du gouvernement. Et cela pour une raison simple: tant que c'est le chef d'entreprise qui aura la responsabilité d'embaucher, il entendra conserver un droit égal de débauche. Ce n'est donc que tout a fait contraint et forcé qu'il se résoud à consentir un contrat à durée indeterminé dont il est dépossédé de toute possibilité de faire marche arriére. Ce sont les faits.

       Par ailleurs, on oublie trop souvent que c'est rarement le chef d'entreprise qui décide d'une embauche. Sauf dans les TPE, ce sont les chefs d'équipes, la hiérarchie et bien souvent ces propres collégues qui tranchent en faveur de tel nouvel arrivé sous le parapluie du contrat à durée indéterminé. Parfois, le patron a eu un entretien d'une heure, puis entre aperçu le nouveau en quelques rares occasions. C'est pourquoi, la décision d'embauche en contrat à durée indéterminé lui est si difficile. C'est une décision lourde de conséquence, et bien souvent les avis qui lui parviennent sont partagés.

       Le CNE permet sur la durée de juger de la bonne intégration d'un nouveau venu à l'équipe qui l'acceuille. N'oublions pas qu'il permet aussi au salarié de donner son congé sans pénalité, sans perdre ses droits aux allocations chômages. C'est une double liberté.

       Le contrat à durée déterminé est une absurdité. Car, il fixe d'emblée une date de débauche. Et l'entrepreneur fixe celle-çi de façon restrictive à la seule vue de son tableau de bord immédiat. C'est donc ce dernier qu'il convient de supprimer. Même dans l'emploi saisonnier d'été ou d'hiver, on constate des contrats qui fixent une durée  excessivement courte ( parfois l'été en saison la date de fin est fixé dés le 16 aôut, de façon à se prémunir des effets dévastateur d'un été pourri au niveau météo),  qui témoignent  d'un pessimisme de  précaution.  Bien des établissement  prolongeraient leur  ouverture dans l'arriére saison s'ils n'avaient conclus auparavant des contrats d'embauche  trop restrictifs.

      

       C'est donc une à deux semaines, voir plus, d'emploi salarié saisonnier qui sont perdus dans ces conditions chaque année.

        Il faudrait donc lui substituer un contrat à échéance librement négociable qui laisserait tant au salarié qu'au patron la lattitude de poursuivre leur collaboration au delà d'un terme fixe voir de transformer le contrat en CNE sans autre forme de procés.

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