Nous avons beaucoup changés

Publié le par borneo

Il y a dans cette campagne du référendum un mélange de nouveaux et d'anciens, de vieilles lunes et de promesses. Vielles lunes, la majorité des argumentaires pour justifier à la fois du OUI ou du NON, promesses l'attitude des citoyens qui n'achétent rien les yeux fermés, même si le succés d'un Etienne Chouard est consternant car il passe à côté de l'essentiel.
Ainsi, les arguments des monstrueux profits des entreprises, des salaires des PDG, pour choquants qu'ils soient ne traduisent en rien l'évolution de notre société. Les entreprises qui réalisent de super marges sont relativement en nombre réduit et concernent essentiellement celles en situation de monopole : Microsoft, les pétroliers etc.. Au vrai les bourses plafonnent.
Les super parachutes comme celui du PDG de Carrefour cachent mal que le secteur perd chaque année 1,3 % de part de marché au profit du Hard discount.
Nous avons changé, nous consommons différement. Même les nouveautés technologiques ne nous font pas casser la tirelire quand elle existe, au point que philips a delayé récemment l'ouverture d'une usine flambante neuve de production d'écrans plats.
Le gros 4*4 allemand se vend bien certes, mais il ne fait réellement rêver que les populations les plus aliénées, le gros dealer, le cadre Sarkosiste et malheureusement probablement votre Chirurgien de retour de son exil londonien !

Nous avons beaucoup voyagé, beaucoup échangé, içi avec des voisins de culture différente, là bas dans nos pérégrinations touristiques ou militantes.
La crise économique que nous connaissons ne sera pas résolu en ayant recours aux vieilles recettes. Car nous consommons différenment, nous vivons différemment. La télé réalité pour populaire qu'elle soit ne recueille en fin de compte que 30 % de part de marché dans un pays ou l'offre de programmes en diffusion gratuite est l'une des plus faible du monde.

 Au vrai, il faudrait ouvrir les portes massivement à l'immigration (au moins d'un ordre de grandeur de 10 % de la population pour retrouver une croissance respectable) et celà, nul n'est disposé à le dire en face de l'électeur et du citoyen. Il faudrait aussi produire des biens en adéquation avec les nouveaux modes de comportement, mais ceux qui distribuent les crédits et les décideurs sont aveuglés par leur propre vision devenu pourtant largement minoritaire.

On pourrait par exemple envisager d'interdire l'utilisation du parpaing de ciment dans la construction, gros consommateur d'énergie et créer à partir de là de nouveaux secteurs innovants
Faiblesse de la demande, inadéquation de l'offre qui ne se veut que technologique explique largement les difficultés que ni une politique "libérale" ni une politique d'économie dirigée ne saurait résoudre.
    Dans ces conditions renoncer à la Constitution qui offre plus de possibilitées d'expression au citoyen européen à travers un Parlement valorisé, une reconnaissance des syndicats et des groupements citoyens ainsi que des lobbies, renoncer au droit de pétition, me semble une réponse largement inadéquate.

Ce référendum nous passionne les uns et les autres car nous voyons bien que nous parlons d'avenir et de futur pour une fois, pas celui de Super candidat dont nous n'avons rien à cirer, mais d'innovations, de modes et de cadres de vie, de relations sociales.

Ne donnons pas les clefs du poste de pilotage aux mêmes ringards aveugles !

Le vote OUI est seul porteur d'avenir, de subversion, d'élargissement géographique et surtout culturel.

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