Le PS se tirlipote la zigounette !

Publié le par borneo

.......et la fente aussi préciserons nous pour ne pas passer pour un vulgaire macho


La préparation de son congrés par le parti socialiste parait de plus en plus surréaliste et complétement décalé du quotidien des français.
Nous en sommes toujours au débat de la nécéssité du front des partisans de la vrai ligne de gauche contre l'alliance des traitres rénovateurs.

On ne se souvient pas, pour la plupart des jeunes lecteurs de ce blog, que cette pénétrante question avait déchirée en son temps le parti communiste lorsqu'il avait exclu les camarades rénovateurs, sans gagner un seul électeur supplémentaire dans la classe ouvriére ni freiner un seul instant son déclin.
Et ceci pour une raison simple, l'identité révolutionnaire comme l'identité religieuse ne supporte pas la compromission.

Les chrétiens n'ont jamais été capable d'entamer une démarche oecuménique et il en va de même pour ceux qui se réclament du communisme maintenu.

Les socialistes constituant un parti de gouvernement, la question du capitalisme et de sa mise sous contrôle par les peuples passent par une coordination des mouvements progressistes de maniére globale. Ainsi, le rejet du texte constitutionnel sur l'Europe par une fraction des socialistes conduit à une impasse dans la mesure ou il les coupe du mouvement progressiste européen et les prive du seul levier d'action dont ils disposent réellement, l'action concertée internationale contre par exemple les paradis fiscaux ou les délocalisations au titre du moins disant social.

Au niveau international, les mêmes objectifs que se donnent les socialistes sont défendus par des groupes aux traditions politiques bien différentes: il suffit de voir la diversité des participants au contre-Davos. Il est donc vain de revenir sans cesse au préalable idéologique tellement lié aux vicissitudes de l'histoire sociale de chaque pays.

Les électeurs ne sont pas si naïfs que celà: ils accordent leur soutien au programme réaliste des équipes de gauche aux élections locales et condamnent tout aussi fermement les promesses du socialisme virtuel au niveau national.

La vrai problématique du PS est d'un autre ordre: elle est dans sa rupture avec le monde ouvrier, celui des cols bleus dont l'UMP est désormais le premier représentant. Or le PS croit toujours résoudre la question par un discours  radical. Cependant, il faut constater que c'est une rupture avec le monde de l'entreprise et du travail dont souffre ce parti: parallélement à son déficit dans les milieux populaires, il enregistre ses plus mauvais score dans les milieux des petits patrons et des artisans, soit les classes les plus exposées au grand vent qu'il a tout simplement décidé d'ignorer. En quelque sorte, sa sociologie est celui d'une classe immobile et conservatrice issu du tertiaire et qui lui vaut sa réputation d'être le parti des bureaucrates et des fonctionnaires.

 Il est aujourd'hui le parti du milieu qui se fixe comme programme de distribuer plus de tickets restaurants ou de chéques vacances !

L'essence d'un parti politique est de proposer une vision collective en vue de gérer le bien commun, la république, la nation. Le PS fait tout le contraire: cherchez dans son programme et vous trouverez assurément une proposition
pour les immigrés, les homos, pour les méres célibataires, pour le retraité de la SNCF ou l'étudiant issu de milieu défavorisé mais ce faisant il  détricote tout simplement sa prétention d'offrir cette perspective collective à la société qui était sa raison d'être et dont il récuse d'ailleurs jusqu'au nom, le socialisme.
Nicolas Sarkosy en prenant à son compte la valeur "travail", le parti communiste se revendiquait le parti des travailleurs et Silvio Berlusconi en donnant le nom de maison des libertés à son parti ont intelligement soulignés les contradictions du mouvement progressiste, les "liberals" aux USA.

Les progressistes doivent justement assumer qu'ils sont le parti de la régulation sociale et les limites qu'ils posent sont les fondements même de la vie collective.
Il est temps donc que le mouvement progressiste français renoue avec ses fondements. Quand on pense que la candidate socialiste n'avait pu rencontrer Hilary Clinton, qu'en cette année électorale aux Etats Unis aussi peu de place fut consacrée au débat avec les démocrates américains et à l'histoire sociale outre atlantique, on ne peut que souhaiter que les militants de la Rochelle aient pris un grand bol d'air du large.
En effet, il est temps de refonder la nouvelle internationale progressiste. Et pourquoi ne pas sonder dés l'an prochain les forces de progrés de la Russie de Medvedev ?
 

C'est  clair, donnons du sens à la vie sociale du genre humain tel est, était, et demeurera le seul message des progressistes.
 
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