L'enjeu trop masqué du débat entre Nicolas Sarkosy et Ségoléne Royal

Publié le par borneo

Nous avons donc assisté au débat qui opposait Nicolas Sarkosy à Ségoléne Royal.
Ma premiére réflection est le regret que la droite se soit choisi cet imposteur dopé au Lexomil comme candidat.

Imposteur le mot est faible, car cet homme est en permanence à la limite de toute immoralité comme l' a souligné l'échange sur l'accés des enfants handicapés dans le circuit scolaire traditionnel. Le candidat n'hésite pas à dire tout et son contraire. Promettre ainsi une scolarisation qu'il aura lui-même supprimé aux handicapés , promettre contre toutes évidences, de taxer les importations des pays n'ayant pas souscrit au protocole de Kyoto, les Etats Unis pour le plus notable d'entre eux, de la part d'un libéral convaincu, invoquer Jaurés et faire huer le RMI à Bercy devant ses partisans.

Quelle différence avec le dialogue Bayrou-Royal qui l'avait précédé: Deux Frances qui savaient et acceptaient l'échange dans la sérénité.

Ségoléne Royal aura su exprimer une saine colére et démontrer ses qualités de tenacité, mais aussi de résistance à toutes les pressions idéologiques, même venant de son conjoint, pour revendiquer la fonction Présidentielle.

Mais la Presse et les éditorialistes patentés disserteront abondamment de la question, suivant leurs couleurs politiques

Aussi, c'est d'un tout autre aspect de cette élection dont je voudrais vous entretenir. La France est désormais majoritairement, mais surtout démographiquement à droite. Les générations majoritaires du Baby Boom parviennent désormais au troisiéme âge et les peurs qui l'accompagnent: de la maladie, des jeunes, du modernisme, de la Chine, de l'Islam.
 Inexorablement ces angoisses les entrainent vers le côté de l'échiquier politique qui parle de sécurité, de restauration des frontiéres, du repli sur soi.
  Dés 2012, l'espoir d'une majorité porteuse d'avenir ou de progrés aura été balayé.
 
Des vieillards imposeront une charge de plus en plus lourde aux nouvelles générations au prix du renoncement à tous les acquis sociaux, sécurité et protection sociale, gratuité de l'enseignement, aide aux familles dans l'éducation des enfants.

Dés lors, la notion politique d'affrontement droite gauche qu'imposent les institutions de la cinquiéme République devient un piége infernal pour tous les progressistes. Du déséquilibre actuel de 53%/47% nous passerons dans l'avenir à un 60-40, mécaniquement.

C'est donc bien la transformation de nos institutions qui représente l'enjeu le plus important malgré les apparences. La sixiéme République s'impose pour permettre une gestion des problémes à venir de maniére non-partisane. Que toutes les générations, toutes les sensibilités puissent demain participer à la définition des politiques est la clef d'un futur apaisé.

C'est un objectif qui fait partie des convergences constatées entre Ségoléne Royal et François Bayrou, c'est un objectif essentiel.

Permettre à Ségoléne Royal de procéder à la modernisation de nos institutions est une opportunité qui ne se représenterat pas. C'est pourtant la seule chance d'éviter des affrontements futurs qui sous l'habillage idéologique traditionnel masqueront mal une guerre des générations.

Voter Ségoléne, c'est voter pour l'apaisement, pour les institutions de l'apaisement. Ne choisissez pas le Feu !

 
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